La décroissance est l’une des rares théories qui propose de prendre au sérieux les soubassements matériels et physiques des sociétés contemporaines.

Longtemps considérée comme farfelue, la décroissance s’affirme comme la seule vision du monde alternative et réaliste susceptible d’affronter les défis gigantesques du présent. De plus en plus de citoyen·nes s’y reconnaissent et y voient un constat de bon sens, alors même que pour beaucoup le salut passe toujours par la relance des promesses modernisatrices, grâce à davantage de croissance, de technologie, autant de mots magiques qui dissimulent les dégradations bien réelles de la biosphère et de tous les êtres vivants qui la composent.

La décroissance se pose évidemment de façon très variable selon les régions du monde et les individus, elle concerne d’abord les populations les plus riches des pays industrialisés, dont les modes de vie destructeurs et absurdes conduisent à des impasses et doivent cesser d’apparaître désirables.