Comment des petites paroisses de la vallée de l’Elorn, dans le Nord-Finistère, ont-elles pu s’offrir les églises, calvaires, ossuaires dont la magnificence a traversé les siècles jusqu’à nous ?
C’est la question à laquelle répond Hervé Quéméner dans la conférence que vous propose l’UTL.
A une époque, les XVI et XVII° siècle, où les ressources de l’agriculture vivrière suffisaient à peine à ne pas mourir de faim, les dizaines de milliers de livres qu’ont coûtées ces édifices provenaient d’une seconde activité qui occupait les paysans à la morte saison : le tissage de toiles de lin.
L’importation des graines de lin depuis les pays Baltes, l’exportation des toiles vers l’Angleterre et l’Espagne et les influences artistiques multiples visibles dans la pierre et dans la décoration des Enclos Paroissiaux dessinent les contours d’une première mondialisation dont les marins bretons, rouliers des mers, ont été les principaux vecteurs.
Le prisme des Enclos permet ainsi de montrer que la Bretagne de cette époque n’est pas refermée sur elle-même mais ouverte aux vents du monde.

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