Dans le dernier tiers du XIXème siècle, une colonie d’artistes choisit Camaret comme lieu de villégiature. Gustave Toudouze, André Antoine, Charles Cottet, Saint Pol Roux entretiennent avec la population des rapports cordiaux et n’hésitent pas à lui venir en aide quand la crise sardinière frappe le port.

Une exception notable fera date dans l’histoire de Camaret. En septembre 1902, Laurent Tailhade est en visite dans la presqu’ile. Les paysages l’enchantent, il revient l’été suivant. C’est un journaliste parisien de renom qui s’est fait une spécialité de la provocation. En août, au moment de la procession, il ose un geste sacrilège qui conduit toute la population camarétoise à faire le siège de l’hôtel de France où il est descendu .

Laurent Tailhade doit battre en retraite, mais l’épisode connaîtra de nombreux rebondissements dignes d’une série télévisée !

La chanson « les Filles de Camaret » pourrait être une vengeance du polémiste vexé d’avoir été raillé par les Camarétois. L’affaire retrouvera son épilogue aux Assises de Quimper et est représentative d’une époque où la guerre religieuse fait rage.

Pour ouvrir le compte-rendu de cette conférence rédigé par Anne-Marie Kermorgant , cliquez sur l’icone