Argent-roi ravageur… Globalisation technologique génératrice d’angoisse… Affaissement irréversible des grandes espérances… Hédonisme primaire triomphant des morales traditionnelles… Individualisme de masse galopant… Montée en puissance des intolérances… Notre monde est en proie à un cruel désenchantement. Que nous reste-t-il ?
Le sport ! Dans ce paysage tourmenté, il apparaît comme l’utopie salvatrice, solution (au moins temporaire) aux tensions locales, nationales et internationales. Il incarne un paradigme perdu, une nouvelle transcendance. Il a ses mythes, ses héros, ses idéaux qui nous font croire que tout n’est pas perdu. Il définit une contre société, véritable objet de culte. Pas étonnant qu’il occupe une place de choix dans nos existences.
Pourtant, depuis quelques décennies, les dieux du stade chancellent sur leur piédestal. Voilà que le symbole de la pureté morale et de l’idéal démocratique, est miné par les démons de l’argent, de la triche, de la drogue, de la violence, des transgressions en tout genre…Amère désillusion, mais dénégation aussi face à cette déception.
En effet, malgré toutes ces turpitudes, le monde du sport reste incontournable, tant pour les profits financiers qu’il génère que pour le symbole qu’il représente, malgré tout, et dont s’emparent nos politiques ; mais aussi parce qu’il contribue à cultiver la possibilité pour les hommes d’être « bien ensemble ».
Alors, avons-nous placé dans le sport, des attentes démesurées ? « L’idéal chevaleresque de la force musculaire au service du bien » : le rêve du Baron De Coubertin doit-il désormais être abandonné ? Le sport peut-il réellement être vecteur de cohésion entre les hommes ?

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