En 1915-1916 disparaissait la majeure partie de la communauté arménienne de l’empire ottoman sous le coup de la politique exterminatrice des dirigeants jeunes-turcs.
Crime dans la guerre, celui-ci n’est pas pour autant un crime de guerre, mais inaugure au contraire le génocide moderne par son caractère programmatique, sa détermination idéologique et sa mise en oeuvre administrative.
Un siècle après, cet événement peut être étudié sous des perspectives différentes et complémentaires : l’histoire du processus génocidaire lui-même bien précisé désormais par les historiens, la mémoire d’une "catastrophe" (Yéghern) source d’identité pour les Arméniens d’aujourd’hui (la république d’Arménie comme les membres de la diaspora), enfin la stratégie négationniste des autorités turques à l’égard d’un crime fondateur de leur Etat.
Trois dimensions auxquelles s’attachera la conférence.

Bernard BRUNETEAU

Professeur de Science politique à l’Université de RENNES 1
et
auteur du livre : Un siècle de génocides. Des Hereros au Darfour 1904-2004,
Armand Colin, 2016

Portfolio

IMG/jpg/morgenthau336.jpg