A partir du moment où les hommes ont inventé l’élevage pour se procurer de la nourriture plus facilement que par la chasse, la présence de troupeaux alléchants a stimulé la présence des loups. Désormais 2 prédateurs s’épient et se méfient l’un de l’autre.

Cet animal à la fois craint et admiré par nos ancêtres, a tellement excité leur imagination que s’est forgé le mythe du LOUP FANTASTIQUE. Pour certains il représente le diable. Le chanoine MOREAU écrivait en 1597 « telles ruses de ces bêtes mirent dans l’esprit du peuple que ce n’étaient pas des loups naturels et communément les appelaient ils, en breton, « TUDS BLEIS » c’est à dire des GENS LOUPS .

Cette croyance au LOUP GAROU, au pouvoir qu’auraient des hommes de se transformer en loups est encore très présente dans la société rurale au début du XIXème siècle.

Dans les fables et les contes, le loup est présenté comme un mauvais sujet. En fin de l’histoire, il est estourbi, éclopé, ridiculisé, mais c’est un moyen pour l’homme d’exorciser la peur que lui inspire le fauve.

Et cette crainte est justifiée quand on constate la recrudescence et la dangerosité des loups dans toutes les catastrophes qui frappent la société de l’Ancien Régime : les épidémies, les famines, les guerres, les hivers rigoureux. Au XX ème siècle l’évêque du Léon témoigne « le pays est plein de loups, mais il n’y a qu’un ou deux qui mangent des enfants et s’attaquent aux hommes. Les pauvres gens de la campagne perdent leurs bestiaux et vivent dans une crainte perpétuelle. A peine osent-ils aller à l’église et au marché »

La dent de loup ENRAGE fait encore plus de dégâts que celle du loup affamé. Dans le TREGOR en 1851 une louve atteinte de la rage laisse dans son sillage une quantité de victimes mordues qui s’élève à 63 personnes. Cette maladie incurable jusqu’aux recherches de PASTEUR engendre la terreur dans les campagnes.
Une lutte implacable, s’est instaurée entre l’homme et le loup. Elle va durer des siècles et s’est achevée par l’extermination de la bête en France aux alentours de la 1ère guerre mondiale. 1 loup est tué à MILZAC en 1891 et un autre à LOQUEFRET en 1906.

Aujourd’hui, du fait d’une meilleure connaissance ce l’écologie et du respect de la vie sauvage, des passionnés militent pour une réhabilitation du loup.