" J’espère encore malgré tout qu’en raison même de l’énormité du désastre dont nous sommes menacés, à la dernière minute, les gouvernements se ressaisiront et que nous n’aurons pas à frémir d’horreur à la pensée du cataclysme qu’entraînerait aujourd’hui pour les hommes une guerre européenne."

Le 25 juillet 1914, Jaurès prononce sont dernier discours. Une semaine plus tard, il tombe sous les balles de Raoul Villain. Puis, très vite, c’est la guerre...
On part souvent dans l’enthousiasme : "Les enfants et les hommes aiment voir passer les soldats", René Benjamin, "Gaspard" prix Goncourt 1925.

Mais très vite, on déchante. Les premiers combats sont déjà meurtriers : "Nous ne voyons plus les cadavres, mais ils sont là, toujours, au fond des fossés, sur les talus..." Maurice Genevoix, "Ceux de 14".

Côté français ou côté allemand, les souffrances sont les mêmes : "Si ton père se présentait là, avec ceux d’en-face, tu n’hésiterais pas à lui balancer ta grenade en pleine poitrine", Erich-Maria Remarque, "A l’ouest, rien de nouveau".

Au final, une boucherie sans nom, dans laquelle des millions d’hommes et d’animaux sont morts : "Je n’ai encore jamais entendu crier des chevaux et je puis à peine le croire. C’est toute la détresse du monde" (A l’ouest-, rien de nouveau).

Par le texte et les chansons, le groupe "A voix haute" et la chorale "Loisirs et amitiés" font revivre la Première guerre mondiale et donnent à entendre des textes magnifiques et poignants, du récit des grands écrivains aux simples courriers de poilus.

Une manière originale et émouvante de se plonger dans ce conflit cruel qui embrasa l’Europe pendant quatre ans.

Entrée libre, ouverte à tous