Ravel, un magicien : 2 séances

Evoquant Daphnis et Chloé, Jean Cocteau écrit en 1912 : « (…) un de ces ouvrages tombés dans nos cœurs comme un aérolithe, et venant d’une planète dont les lois nous resteront toujours mystérieuses et interdites. ». A propos de Ma Mère l’Oye, Ravel ne dévoile-t-il pas ses « mystères » en suggérant à un de ses élèves : « Au fond nous essayons de duper l’auditeur. Il faut l’égarer, lui faire croire à des choses dont nous seuls connaissons la modestie.

Stravinsky tout en couleur : 2 séances

Comme des réflexions du passé, l’œuvre de Stravinsky, « haute en couleur » et que l’on pourrait circonscrire en 3 périodes (1. russe - Le Sacre du Printemps, 2. néo-classique - Pulcinella, 3. sérielle et religieuse - Agon, et Requiem Canticles,), se fonde sur de multiples éclats de nuances harmoniques, rythmiques et timbrales. « Stravinsky est un jeune sauvage (...). Vieux, il sera insupportable, c’est-à-dire qu’il ne supportera aucune musique. Mais pour l’instant : il est inouï ! », Claude Debussy, 1916 .

La musique, mouvement dans l’espace : 2 séances

Suivre le mouvement de la musique, du son dans l’espace… La Passion selon Saint-Matthieu de J.S.Bach, La symphonie Fantastique de Berlioz ou encore L’art de la Fugue de Pierre Henry, ces œuvres, ne nous offrent-elles pas une écoute spatiale multidimensionnelle ? Rebel (Les elemens, Le Cahos), Beethoven (9° Symphonie), ou plus proche de nous, Grisey (Partiels) ouvrent leurs œuvres en attaquant ou en déployant les composantes d’un son, Et pourquoi pas ne pas penser également aux mouvements de l’âme comme nous le fait entendre Monteverdi dans son Madrigal La letterra amorosa ?