L’objectif est de cerner les processus de refus de la Défaite de 1940 et des formes de résistance à l’occupation allemande (et italienne en zone sud) de la France, et de plus et plus de lutte contre le régime de Vichy qui collabore avec l’occupant, des premiers jours de l’Occupation à la libération du pays en 1944. Dès le 18 juin 1940, le général de Gaulle crée la France libre à Londres pour poursuivre la guerre avec l’Angleterre tandis que des pionniers organisent la résistance à l’occupant en France même. En 1940-1941, premiers sabotages, manifestations publiques, feuilles et journaux clandestins, premières missions d’agents de renseignement jettent les bases des réseaux et des mouvements de résistance, encore très marginaux.

Mais, en 1941 des organisations se structurent dans les deux zones et elles vont prendre de l’ampleur en 1942 et 1943 malgré les répressions allemande et vichyste.

Avec l’invasion de l’URSS en juin 1941, les communistes se jettent dans l’action directe et la lutte armée. Enjeux politiques et militaires, unification des mouvements notamment par Jean Moulin, reconnaissance de De Gaulle comme chef de la Résistance française conditionnent en 1942 et 1943 l’élargissement de la lutte, favorisée par la politique de collaboration d’État toujours plus importante du régime de Vichy. L’objectif est de préparer, en liaison avec Alger, la libération du pays en s’appuyant sur des forces militaires de la Résistance (Armée secrète et FTP) unifiées au sein des FFI ainsi que la mise en place d’un État clandestin qui doit prendre le pouvoir après les débarquements alliés, en Normandie et en Provence, au fur et à mesure de la libération des territoires. Par leurs actions multiformes, avec l’appui d’une partie de plus en plus large de la population française, et en dépit d’une répression de plus en plus dure (otages, déportations, exécutions, massacres), les résistants apportent une contribution majeure à la libération de la France et à l’édification d’une République nouvelle.